« Merci Temps qui nous est donné, même s’il nous est parfois compté….
Merci les secondes, Merci les minutes
Merci les heures Merci les jours et les semaines qui nourrissent nos douze mois,
Merci belles Années, rapides Décennies, ou gerbes de Vingt ans,
Vous toutes, domestiques du Temps qui pour moi travaillez
Sans jamais souffler rien qu’instant
MERCI À VOUS !
Et Malheur aux impatiences qui brutalisent votre écoulement !
Merci heures discrètes qui nous tiennent debout « à longueur de temps »
Merci petits matins qui nous promènent jusqu’aux bonsoirs
Nous laissant tout le jour rêver le songe de nos vies !
Merci au fil des ans qui rythment nos chemins
Chaque moment de vie nous est un coup de main,
Chaque seconde, une respiration !
Merci aux minutes qui meurent, Merci à celles qui demeurent,
Comme des points de suspension menant ailleurs, vers l’Inconnu…
Merci même aux quarts d’heure qui n’en finissent plus
Dans l’attente de soins, toujours hâtifs, – et parfois palliatifs…
Merci aux Jours de l’An qui clament, merci aux vertiges de silence qui suivent
Merci aux laps d’éclats de rire qui jamais ne nous blessent
Merci aux saisons qui reviennent, fidèles et volatiles,
Merci aux Heures de chagrin qui sont aussi la Vie
–Et valent l’étrange peine d’avoir été connues !–
Merci moments perdus, tristes d’être manqués,
Merci encore, temps morts qui nous préparent au repos terminal !
Merci Fleuve du Temps qui sédimente peu à peu le fin fond de mon être
Merci Souffle du Temps qui me hâte de prendre la route qu’il me trace !
Merci Années-Lumières, fleurs éphémères qu’engloutit le trou noir du Passé
Merci Heures de grande veille qui, quoique vieillissant, encore m’accompagnent !
Vous qui ne semblez fuir que pour mieux nous revenir :
Je suis votre Patient.
Le Songeur (21-11-2024)
(Songe à ne pas oublier suivant (69) :
« L’ÉTRANGE CAS DE PIERRE MÉNARD, QUI M’A FAIT RÉCRIRE LE BONHEUR CONFORME » )
(Jeudi du Songeur précédent (371) : « TRANSMETTRE » )