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Sous les ponts du Temps
Coiffant le lit de la Seine
Coulent nos amours d’antan
Comme le sang blessé d’une veine
À quoi bon le souvenir
Des heures de plaisir
Aimons, aimons à tire d’aile
Comme les hirondelles,
C’est toujours d’elles que renaît le Printemps
Des amours d’antan
Veille à ce que ta mémoire vive
Ne se dessèche sur la rive
Vienne la paix du soir
Que bercent des Rumeurs
Les jours s'en vont sans Au revoir
Les jours s'enfuient je me meurs
(Apollinaire)
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À perte d’infini s’étagent les nuages,
Moutonnés, floconneux, où s’enfouissent les yeux…
Dans les plis de la nuit s’endorment les plus sages,
Bercés dans l’édredon des ronflements de Dieu !
(Charles Péguy)
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« Solution,
Dès demain ! »
Piège à con,
Clefs en main.
Vive la pub…
(Blaise Cendrars)
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N’oublie pas, mon Elsa, n’oublie pas en ce jour
La joie qui devant nous éclaire le chemin,
Que tes doigts dans les miens nous unissent toujours,
Vois venir l’Espérance… Oublie ton popotin.
(Aragon)
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Dans le verger de notre amour
Fleurissent mes pensées auprès de tes soucis
Tes soucis nés du labeur du jour
Et les pensées écloses du Rêve de mes nuits…
(Anna de Noailles)
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Sous la clarté glaciale
D’une Lune d’hiver,
Montant du cimetière,
Une plainte s’exhale.
Et si c’était un râle ?
(Raymond Queneau)
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Dans le brouillard d’une nuit
Un piano crie
Sa mélancolie
À Celle
Qui l’a fui !
Et ce piano
S’appelle
Bruno…
(Anonyme)
Le Poète facétieux (15-12-2022)
Nota : ce ne sont pas rigoureusement des pastiches. Il écrit le poème, et puis il l'attribue, aléatoirement. On s'amuse de sa Muse…
Offrez donc pour Noël, autour de vous, Les Échos du Temps qui passe et qui revient !
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