À ma chère Anne-Sophie
Douce, la nuit se mue en un ciel de satin ;
Les grands chevaux figés renaissent dans la brise,
Humant, l’oreille au guet, le cristal du matin
Tandis que l’astre dieu éclate sur l’église.
Parfois sur la forêt les brouillards s’éternisent
Au fil d’heures sans feu dont l’aube reste grise ;
Ou bien la vaste chevauchée des nuages en deuil
Chasse l’Aurore, au loin transie, la larme à l’œil.
Mais revienne le Jour étoilé de promesses,
Alors, la rosée d’or, l’oiseau fou, l’arbre roi
Tout fredonne en secret le chant de la tendresse,
Et, lumineusement, voici que j’aperçois,
Tel un Soleil pensif méditant sur sa Terre,
Poindre, à l’orée du bois, le Cavalier mon Père !
L’Enchanteur (04-03-2021)*
* Extrait du recueil Échos du Temps qui passe et qui revient,
(à paraître bientôt aux Éditions de Beaugies, 80p, 10€)
(Jeudi du Songeur suivant (258) : « MON VOISIN FANTÔME » )
(Jeudi du Songeur précédent (256) : « DÉCLARATION D’AMOUR » )