AFBH-Éditions de Beaugies 
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Nouvelle 5 (suite)

Le Génie des Ardennes (2ème partie)*


Résumé : Le « Génie des Ardennes », qui laisse mentalement exsangues tous les amateurs qui osent l’affronter aux échecs, terrifie la société française et les pouvoirs publics. Un intellectuel de renom vient d’émettre l’hypothèse selon laquelle il s’agirait d’un « Vampire de l’Intelligence »… (Cf. épisode précédent)

-VI-

Le nouveau fracas engendré par ces perspectives bouleversa la France médiatique tout entière. L’effroi du public était à son comble. Les gens commençaient à se méfier les uns des autres, des mouvements de protestations s’amorçaient ici ou là, dans un désordre confinant à l’hystérie collective.

Certains illuminés, il est vrai, virent en Odon un prophète venu sauver la planète contre les excès du progrès et de la science ; il était bon, selon eux, qu’il stérilisât les humains coupables de s’opposer aux dieux en voulant penser par eux-mêmes ; nombre de ces croyants partirent alors dans la joie et la boue rejoindre les monts ardennais, en vue de s’offrir « au génie libérateur né en Occident pour vacciner l’Occident. »

Mais la plupart des citoyens, qu’ils appartinssent à la France d’en haut ou à la France d’en bas, sommaient le gouvernement de « prendre enfin le taureau par les cornes », en se débarrassant du monstre des Ardennes. Chose étonnante, on le représentait partout sous les traits d’un sanglier à la hure dévoratrice (évoquant d’ailleurs la bande dessinée de Sylvain et Sylvette), alors que – des photos en faisaient foi – Odon présentait un visage efféminé sur une tête oblongue que surmontait un crâne dégarni. Ce fut notamment le cas des banderoles hissées par plus d’un million de manifestants, lors de la grande Marche du 15 décembre, de l’Étoile à la Nation. Les historiens se souviendront longtemps sans doute de l’impressionnant heptasyllabe scandé par la foule affolée :

« On veut pas/ – deu/ – v’nir débil’s // !! »

« On veut pas/ – deu/ – v’nir débil’s // !! »

« On veut pas », etc.

Le pire était sans doute que cette manif bon enfant eût pu susciter une ruée de contre-manifestants illuminés qui n’hésitèrent à provoquer les citoyens normaux, en brandissant partout des pancartes rouges qui proclamaient : « Je suis Odon »…

Vexées de ne pouvoir coincer le monstre qui leur filait sans cesse entre les doigts, les Autorités s’occupèrent d’abord du cas de François Brune en personne, ce prophète de malheur qui avait osé prédire l’avènement du Vampire de l’intelligence. Il était urgent de faire taire cet imprudent bavard qui paniquait les braves gens. « Faut le coffrer ! », aurait dit – selon le Canard Enchaîné – le ministre de l’Intérieur. Par bonheur, on n’en vint pas là. Simplement, on lui infligea vite quatre gardes du corps soigneusement choisis pour leurs limites mentales, au motif qu’il était menacé par le vampire en raison de ses propres analyses : « En dénonçant les entreprises du monstre, lui fit-on savoir officiellement, vous avez fait preuve d’une telle intelligence, qu’elle ne peut qu’aiguiser l’appétit de l’ogre des Ardennes. » Pour sa propre sécurité, il fallait donc qu’il cessât de parler, qu’il changeât fréquemment de domicile, et qu’il demeurât hors de portée, non seulement d’Odon Laclairière, mais de ses sbires et de ses troupes, sans doute aussi nombreuses que clandestines.

Ce détail mis de côté, on se mit de plus en plus à parler, dans les milieux autorisés, de bombarder au lance-flammes les environs de Brethel, pour supprimer le monstre en liberté…

« Bombarder Brethel ? Vous n’y pensez pas ! », fit alors savoir le président de la République à son ministre de l’Intérieur.

Car le Chef de l’État, sensible au rayonnement de notre recherche scientifique, était saisi par les demandes expresses de certaines multinationales qui trouvaient dommage qu’on sacrifie, pour le bien de l’espèce humaine, l’un de ces génies qui ne viennent au monde que trois ou quatre fois par siècle. Mieux valait le capturer en douceur et l’amadouer, afin qu’il mette ses étonnantes facultés au service de nos laboratoires philanthropiques, dût-on lui livrer en échange sa pâture d’intelligence quotidienne. Lui seul trouverait sans doute comment éradiquer les maladies endémiques et les famines qui désolent le monde, et peut-être aussi un remède miracle « boostant la Croissance sans dérégler le Climat ». Déjà des Centres de recherche chinois se montraient – prudemment – intéressés par son potentiel. Et des banques réputées, moins sensibles au sort de la planète, lui prédisaient un brillant avenir dans les marécages féconds de la finance internationale, où ses capacités spéculatrices, son aptitude à percer les secrets des « initiés », ferait de lui le type même du trader-prédateur mondialement recherché.

Dans l’attente de compléments d’information, car on ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir pris, le président de la République décida donc de ne rien décider avant la trêve du nouvel an.

-VII-

Mais voilà que, privée des analyses de Brune, la presse fantasmait. Le mot vampire avait mobilisé divers experts en vampirologie. Multipliant les diagnostics, ils étanchaient la soif de panique qu’éprouvait de plus en plus le grand public.

Le plus pointu d’entre eux posa même la question de savoir si tout génie humain n’était pas un vampire de l’intelligence. Des recherches menées sur la généalogie des grands savants, des écrivains de renom, des musiciens et des peintres les plus célèbres, semblaient accréditer cette hypothèse. Le grand Bach par exemple, petit dernier d’une fratrie de huit, ne devait-il vraiment son génie qu’à lui-même ? N’avait-il pas avidement, sans même s’en rendre compte, capté le fluide mental de ses frères et sœurs ? N’était-il pas étrange que sa gloire ait éclipsé celle de ses propres fils, comme s’il les avait inconsciemment dépossédés d’une part de leur cervelle ? Et que penser de Schubert, douzième d’une nichée de quatorze enfants, qui avait dû téter pour lui seul tout le potentiel artistique de sa mère ? Et, dans un autre domaine, du génie d’Einstein, considéré comme cancre à l’école ? Ou du cas de Rousseau, qui fut un fort médiocre élève ? Était-ce un hasard si l’éclosion des génies semblait si souvent aller de pair avec la crétinisation d’une part de leur entourage ? « Ma conclusion, estimait le sage vampirologue, c’est que chacun devrait sérieusement examiner ce qu’il en est, en son for intérieur, de sa propre vampiricité. »

Devant de telles affirmations, d’autres spécialistes, criaient au délire. « Balivernes que tout cela ! déclara un ufologue, sur son célèbre blog. Place au bon sens, que diable ! Odon est à l’évidence l’un de ces martiens qui se plaisent à revêtir la condition humaine. On sait maintenant qu’il en existe des milliers, notamment aux États-Unis ! ».

Ne pouvant trancher entre tant d’hypothèses, le gouvernement eut néanmoins la prudence d’interdire aux citoyens de jouer aux échecs et aux dames, au bridge, à la belote, au poker, ainsi qu’à toutes sortes de loisirs cérébraux susceptibles de favoriser des pulsions mentalement prédatrices. Si la pratique des mots croisés demeura tolérée, le « Su-do-Ku » fut sévèrement réprimé car, bien que l’exercice en fût solitaire, il risquait de déclencher chez les gens, croyait-on, l’éclosion d’un éventuel Virus Vampirex. Il va de soi que si les autorités avaient disposé à temps d’un vaccin efficace, elles n’auraient pas manqué d’ordonner au peuple tout entier de passer dans les gymnases, dans les mairies, dans les écoles, pour s’y faire inoculer des doses préventives. Telle était l’ampleur du fléau qui menaçait la République.

Dans le même temps, des savants s’interrogeaient sur les cycles cérébraux des vampires virtuels. En traitant de multiples archives, il apparut que l’alternance entre les périodes de génie manifeste et de débilité prononcée, par delà les générations et les durées de vie individuelle, semblait obéir à des cycles de 21 ans. Et justement, il n’était pas indifférent de constater qu’Odon Laclairière, plongé dans une intense inhibition mentale à l’âge de sept ans, n’en était sorti qu’à vingt-huit (le décès de sa mère n’ayant donc été qu’une circonstance concomitante).

Cette hypothèse, rassurante d’un côté, demeurait tout de même inquiétante à long terme : qu’Odon rentrât bientôt dans une période de latence, c’était inespéré ; mais qu’il n’y fût plus seul, vu le nombre de ses proies, voilà qui faisait frémir : gare aux réveils !

Si tel était le cas, pouvait-on se contenter d’attendre que le génie des Ardennes se rendorme à nouveau pour deux décennies ?

-VIII-

« Que son génie se rendorme », avait dit le spécialiste ! Et cela inspira soudain le président, qui lisait tout sur le sujet. C’était pourtant simple, – ah, ce connard de ministre de l’Intérieur qui n’y avait pas pensé ! C’était simple : au lieu de vouloir à toute force prendre Odon vivant, il suffisait d’abord de l’endormir, en dispersant sur les hauteurs de Brethel et de ses environs des nuages d’anesthésiants divers (protoxyde d’azote, isoflurane, curare au besoin) ! À coup sûr, ce ne serait alors plus qu’un jeu d’enfant d’organiser des battues pour localiser et ligoter le monstre.

Exécution ! clama le chef de l’État en se levant de son canapé-lit. Ce grand politique était en effet aussi rapide lorsqu’il était déterminé que lent lorsqu’il demeurait indécis. En deux jours, les opérations reprirent sur les coteaux et les sommets ardennais. Par canadairs réquisitionnés, par hélicoptères décollant de nos porte-avions, par Mirages et par Rafales (on avait toutefois refusé l’aide des B 52 américains), on arrosa les airs et les forêts sauvages de quantités phénoménales de somnifères et de narcotiques, puissants au point de plonger nombre de villages dans une incroyable et douce léthargie, sans égard pour les sujets âgés qui ne se réveilleraient pas.

Après préparation du terrain par l’artillerie, le grand ratissage eut lieu le jour même de Noël. On avait pour l’occasion mobilisé, outre des troupes portant des masques, la fine fleur des chasseurs ardennais, auxquels aucune piste, aucune futaie, aucune source boueuse, aucune pente rocheuse, n’étaient inconnues. Le seul point épineux fut de faire comprendre à ces redoutables hommes des bois que le génie des Ardennes n’avait pas une tête de sanglier, mais un gentil minois coiffé d’un crâne oblong.

Et cette fois, le tableau de chasse dépassa toutes les espérances. Des dizaines de pèlerins et autres fanatiques du Gourou furent arrêtés en plein sommeil. Odon lui-même fut assez vite retrouvé et identifié, dans une grotte où il dormait sur un lit de mousse, tel un enfant sage au visage à peine adolescent, qui ne laissait rien soupçonner de ses terrifiantes pulsions prédatrices. Si bien que, le 24 décembre, le premier ministre criait victoire au Journal de 20 heures, lequel dura jusqu’à minuit « pour fêter l’avènement » (sic).

Pendant ce temps, apprit-on de source bien informée, le président échafaudait, avec son meilleur expert en communication, la plus subtile des stratégies capables de rendre le monstre définitivement inoffensif :

— Dans un premier temps, avait suggéré le machiavélique conseiller, il convient d’affaiblir coûte que coûte le niveau mental de l’ogre, en le privant de toute nourriture intelligente. Je propose, pour que la diète soit efficace, qu’on l’enferme – loin de tout contact humain – dans une cellule capitonnée où des téléviseurs diffuseront en boucle un ramassis d’émissions de variété, afin de saturer son cerveau disponible de « tubes » anglais, de grosses blagues d’humoristes et de publicités de lessive. Il sera également bon de le gorger de sandwiches décuplant la prise d’obésité. Si l’on peut par ailleurs truffer sa cellule de relais de téléphones mobiles aux ondes dé-cérébrantes, je pense qu’une dizaine de jours suffiront à opérer sur l’animal un singulier rétrécissement de cervelle.

— Vraiment ? dit le président, ravi par son mentor.

— C’est un processus de crétinisation garanti à 95%, sondages à l’appui. Les études de marché confirment.

— C’est merveilleux ! soupira d’aise le président.

— Dans un deuxième temps, reprit l’éminence grise, je crois qu’il nous faudra tenter un grand coup. Je pense...

— À quoi pensez-vous ?

— Je pense à un grand débat télévisé !

— Un débat télévisé ? Comme aux présidentielles ?

— Une confrontation radicale, quelle qu’en soit la forme. Rappelez-vous : l’un des experts a établi de façon irréfutable que seul un génie supérieur peut réduire à néant le vampire des Ardennes. Il nous faut donc organiser un combat singulier entre le monstre affaibli… et l’un des plus lucides d’entre nous !

— C’est-à-dire, fit le président ému de se sentir si flatteusement visé, c’est-à-dire que… je ne me vois pas… vu les nombreuses obligations de ma charge…

— Ne vous inquiétez pas, nous trouverons…

— Mais sans mentir, il y a du génie dans votre plan ! exulta soudain le chef de l’État, en toisant curieusement son guide spirituel.

— Pardonnez à ma modestie, Président, mais c’est dans l’ombre que je suis le plus efficace.

— Il est vrai. Alors ?

— Nous allons réfléchir, et nous trouverons bien. » 

Le président félicita le psychologue, lui promit une prime exceptionnelle, donna les ordres qui s’imposaient, et s’octroya une sieste bien méritée en songeant qu’on trouverait sans peine un volontaire, et qu’il s’amuserait bien ce soir-là, devant son poste, en visionnant ce match dont l’issue, à coup sûr, délivrerait le pays de la Bête.

-IX-

6 janvier. C’est aujourd’hui la fête des Rois. Et peut-être aussi la mienne, je ne sais... Ah, ironie du sort ! Que le lecteur veuille bien me pardonner si j’ose parler ici à la première personne. Chroniqueur occasionnel des faits divers survenus à Brethel, je me suis contenté jusqu’à présent, moi, François Brune, de faire part de mes analyses avec la distance critique nécessaire à une relation objective. Or, me voici appelé à jouer dans cette histoire un rôle dont je me serais bien passé…

C’est moi en effet qui suis désigné pour affronter ce soir le monstre des Ardennes !!!

Le président m’a convoqué avant-hier. Après m’avoir félicité d’avoir écrit, au siècle dernier, une « sublime » biographie anticipée de sa carrière**, il en vint au fait :

— Vous avez à nouveau fait preuve d’un véritable coup de génie, m’a-t-il dit, en élucidant l’effroyable mystère du vampire. C’est donc vous seul qui pouvez vaincre son pouvoir mental, sauvant ainsi notre peuple de l’Angoisse et de l’Oppression.

Je lui ai répondu que c’était de la folie !

Mais, ne pouvant faillir à l’honneur républicain, j’ai fini par accepter, encouragé par mes proches. J’ai toutefois exigé que ce face à face avec le monstre se déroule en privé, pour éviter les risques d’une retransmission directe, en dépit des sondages qui lui étaient favorables.

Je révise donc, assisté de mon épouse. Je m’exerce au jeu de dames et aux échecs, ne sachant pas trop sur quel terrain voudra m’amener mon adversaire.

Je jouerai de toute façon à la loyale.

À ce soir, Lecteurs, si j’en reviens !

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Mat... et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic mat et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic mat et mat pat et pat… épatant… et pat… épatant… pat.. et pat…

Et petit patapon !

et mat... et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic Mat... et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic... pat..

et pat… et pat… bas les pats… et patati… pat pat PAT !..

Mat... et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic mat et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic mat et mat pat et pat… épatant… et pat… épatant… pat… et pat… et

et mat... et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic Mat... et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic... pat..

et pat… et pat… bas les pats… et patati… pat pat PAT !..

Mat... et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic mat et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic mat et mat pat et pat… épatant… et pat… épatant… pat… et pat… et

et mat... et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic Mat... et mat.... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic... pat..

et pat… et pat… bas les pats… et patati… pat pat PAT !..

Bas les pattes et petits patapons !

Mat... et mat... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic mat et mat... tic tic tic… mat… et mat... tic tic tic mat et mat pat et pat… épatant… et pat… épatant… pat.. et pat… et

et mat... et mat... tic tic tic… mat... et mat... tic tic tic Mat... et mat... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic... pat..

et pat… et pat… bas les pats… et patati… pat pat PAT !..

et mat... et mat... tic tic tic… mat… et mat... tic tic tic Mat... et mat... tic tic tic… mat.. et mat... tic tic tic... pat…

et pat… et pat… bas les pats… et patati… pat pat PAT !..

Pat… Pa-pattes

Papa !…………

-X-

Lettre de Mme François Brune

à Monsieur Antoine Gallimard

Cher Ami,

Merci encore à vous pour votre soutien sans faille ! Suite à notre récent entretien téléphonique, je vous prie de trouver ci-joint, à votre demande, la relation qu’avait faite mon mari des événements qui ont tragiquement secoué notre pays.

Les ultimes phrases sont peu lisibles, ayant été fébrilement écrites de sa main, le soir même de ce qu’il crut être sa défaite, avant qu’il ne sombre dans une terrible nuit dépressive, sans savoir qu’il avait pareillement terrassé le vampire des Ardennes.

Je dois d’ailleurs vous préciser que ces dernières lignes, en réalité, se répétaient compulsivement sur plus de deux pages, et que j’ai cru pouvoir, pour la première fois, m’autoriser à raccourcir son texte par fidélité à sa concision coutumière.

Je suis heureuse de vous confirmer que la santé de François est en constante progression. Il réapprend à écrire. Hier matin, il a pu aligner sans une faute cinquante lignes de bâtons sur son ardoise. Il parvient même, d’ores et déjà, à compter jusqu’à sept.

Il me semble donc que nous pouvons maintenant songer à éditer sa chronique, en profitant, pour lancer le livre, de la prochaine remise de la Légion d’Honneur à mon époux, début septembre, à l’Élysée.

Puis-je ajouter qu’il me serait agréable, si vous en êtes d’accord, de recevoir un petit à-valoir sur les droits d’auteur que nous pouvons espérer de cette publication ?

La pension que je reçois est en effet fort maigre.

Je vous prie de bien vouloir agréer, très cher Ami, l’expression de mes sentiments reconnaissants. »

F.B.H.


* Extrait de Youm, le cheval qui lisait avec ses narines et autres histoires dissidentes (disponible sur ce site)


** Note : Il s’agit des Mémoires d’un futur Président, O. Orban, 1975.


( nouvelle suivante : L'Aveu tu )